Canicule : prévention et protection renforcées pour les salariés du BTP

Un décret publié le 27 mai 2025 vient préciser les mesures spécifiques à mettre en place par l'employeur lors d'épisodes de canicule. Si le chantier doit être interrompu, l’arrêt de travail peut être pris en charge par le régime de chômage intempéries sous certaines conditions.

Actualité prévention canicule

Les entrepreneurs du BTP ont jusqu’au 1er juillet pour se mettre en conformité avec les nouvelles obligations de prévention. Tour d’horizon des mesures à mettre en place.

Evaluer les risques liés à la chaleur

Les risques spécifiques, liés à la chaleur doivent être évalués et intégrés dans le Document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP).

Mettre en place des mesures renforcées de prévention

Pour contrer les effets de la chaleur, l’employeur doit fournir au moins trois litres d'eau potable et fraîche par jour et par salarié, mettre à disposition des locaux de repos adaptés, s'assurer que le port des équipements de protection individuelle est compatible avec les fortes de chaleur. Il doit aussi adapter l’organisation du travail pour réduire l’exposition au risque en aménageant les horaires et en limitant les tâches physiques intenses.

En cas de vigilance rouge décidée par Météo France, les mesures déjà prises doivent être réévaluées quotidiennement en fonction de la température, de la nature des travaux et de l’état de santé des travailleurs. Une vigilance accrue doit être portée sur l’organisation du travail, en ajustant les horaires ou reportant certaines activités les plus à risque.

Arrêter le chantier pour cause de canicule

Si les mesures de prévention ne suffisent plus et les conditions climatiques peuvent mettre les salariés en danger, il revient à l'employeur de prendre la décision de déclarer un arrêt au titre de la canicule auprès de sa caisse CIBTP, sous réserve d’éligibilité. Le régime de chômage intempéries permet aux entreprises y cotisant d’être ensuite remboursées d’une partie des indemnités versées à leurs salariés durant la période d’arrêt.

Le régime de chômage intempéries

Géré par CIBTP France depuis 1947, il permet d’arrêter un chantier lorsque certaines conditions météorologiques rendent le travail sur un chantier impossible ou dangereux pour la santé et la sécurité des salariés. Le risque canicule a officiellement rejoint la liste des motifs d’arrêt en 2024.

L’arrêt au titre de la canicule : des critères spécifiques d’éligibilité

Les déclarations d’arrêts et demandes de remboursement intempéries au titre d’un épisode de canicule sont recevables à condition que l’arrêt se situe durant la période de veille saisonnière (du 1er juin au 15 septembre) et sous réserve que, dans le département concerné, une alerte pour forte chaleur (vigilance de niveau orange ou rouge) ait été publiée par Météo France ou qu’un arrêté préfectoral ait été pris pour ordonner une suspension d’activité au même motif.

Les modalités de remboursement

Comme pour les autres risques, l’entreprise reçoit par la suite un remboursement couvrant une partie des indemnités versées à ses salariés durant la période d’arrêt. S’agissant des arrêts pour canicule, le niveau de remboursement des indemnités de chômage intempéries versées aux salariés est calculé spécifiquement et en deux temps pour tenir compte d’un objectif essentiel, fixé dès le départ par la Profession : rembourser au mieux les entreprises concernées sans réduire le niveau de couverture sur les risques "historiques" et sans augmenter le taux de cotisation.

Cliquez ici pour en savoir plus ou rendez-vous dans la rubrique Chômage intempéries du site de votre caisse CIBTP.